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Projet Baguala

!! - una versión en castellano del proyecto está disponible al pie de esta página.

Site du projet : http://baguala.hypotheses.org/

 

Projet BAGUALA - Usages des  BAses de données Géoenvironnementales d'Utilisation et d'Accès Libre en Amérique du sud et France

 

Partenaires : Instituto Gino Germani de Ciencias Sociales, Facultad de Humanidades, Universidad de Buenos Aires ; Département de Géographie Université de Genève, Suisse ; Ministerio de Agricultura de Argentina; Laboratório de Geoprocessamento, Universidade Federal do Rio Grande do Sul, Brésil. 

Coordination: Pierre Gautreau.

Durée : 2011-14

 

L’objectif du projet Baguala est d’analyser l’impact de la diffusion des bases de données géoenvironnementales en accès libre (bdgal) sur la modification des pratiques de gestion de l’environnement et la construction sociale de la question environnementale dans quatre pays, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil et la France. On entend par bdgal toute base portant sur l’environnement et les territoires, dont l’accès et l’utilisation des données qu’elles contiennent sont libres, indépendamment de l’organisme ou des acteurs qui la produisent. La création de bases de données sur l’environnement en accès libre est un processus d’importance croissante au niveau mondial, lié à la convergence d’une exigence « citoyenne » de plus en plus forte d’information sur ce thème, avec la diffusion d’outils permettant le traitement et l’analyse du contenu de ces bases. Les institutions gouvernementales, principales productrices de bdgal, présentent leur diffusion comme un vecteur essentiel de démocratisation et de participation citoyenne aux décisions publiques en matière environnementale. Face au foisonnement des initiatives, les recherches de synthèse sur cet objet récent sont encore rares. On méconnaît ainsi fondamentalement les caractéristiques globales de l’information disponible dans ces bases (nature, quantité, qualité et accessibilité) ; les usages sociaux de ces bases sont encore largement méconnus ; enfin et surtout, on mesure mal la conséquence de ces usages sur la modification des pratiques concrètes de gestion de l’environnement et sur les modes de construction sociale de la question environnementale.

Baguala est un projet exploratoire visant à établir quelques hypothèses sur les grandes tendances des usages contemporains de ces bdgal, et sur les conséquences de ces usages. Il associe des approches géographiques (politiques de gestion de l’environnement au sud, Rossi 2000 ; utilisation sociale des représentations spatiales, Debarbieux & Lardon 2003, Lardon & al. 2001 ; enjeux de la cartographie sur internet, Elwood 2009, Crampton 2003), sociologiques (sociologie des usages des outils de communication et d’information, Jouet 2000 ; des mouvements sociaux et des conflits environnementaux, Merlinsky 2009, Alonso & Costa 2000), géomatiques (travaux de Roche) et naturalistes, et propose une démarche comparative entre pays d’Amérique du sud et France. Il se caractérise par l’accent mis sur l’étude des usages non strictement institutionnels des bdgal, par rapport à une majorité d’études portant sur les déterminants techniques de la production des bases ou sur leur utilisation au sein d’institutions (Noucher 2009, Roche 2003). Il se concentrera donc sur un repérage et une caractérisation d’usagers mal connus et parfois émergents de ces bases (entreprises, mouvements citoyens locaux, groupes indigènes…). Seront cependant pris en compte les usages institutionnels lorsqu’ils touchent d’autres acteurs : un exemple typique est l’utilisation de données environnementales en accès libre par des organismes ministériels dans le cadre de processus participatifs de gestion environnementale.

L’hypothèse méthodologique principale du projet est que l’étude des usages des bdgal est un angle d’attaque original permettant de mieux comprendre certains aspects des modes contemporains de la construction sociale des questions environnementales. Tout d’abord, parce qu’elles sont explicitement présentées comme des sources d’informations dont la vocation est de permettre la réflexion et l’action sur l’environnement, elles sont porteuses d’enjeux sociaux de première importance. Ensuite, parce que l’apparente facilité de lecture de leurs données, du fait de leur numérisation, pourrait laisser croire que, plus que d’autres informations, elles facilitent leur appropriation citoyenne. Par exemple, la popularisation des représentations spatiales de l’environnement dans l’espace public conforte une apparente facilité de lecture de ces données et en fait un support croissant des processus participatifs (Debarbieux & Lardon 2003, Lardon & al. 2001). Il est nécessaire de faire le point sur les biais de lecture et d’appropriation citoyenne qu’entraîne cette généralisation de l’usage de données en accès libre. Enfin, parce que les bdgal constituent un observatoire privilégié des logiques actuelles de constitutions des savoirs sur l’environnement : encore souvent pensées comme des supports d’information neutres, les critiques désormais classiques des représentations cartographiques (Crampton & Krygier 2006, Harley 1989) n’ont pas encore été systématisées pour ces objets, alors que les bdgal constituent un puissant vecteur de diffusion de modèles de pensée et d’action. Les bdgal sont dépositaires d’une double représentation de l’environnement : celle liée aux données qu’elles contiennent, et celle liée à l’organisation des données dans les bases. Les bdgal constituent donc une forme originale et complexe de modélisation de l’environnement, reflétant à la fois les paradigmes scientifiques ayant donné origine aux données qu’elles contiennent, les capacités techniques et les positions politiques de leurs concepteurs (UCGIS). La nature des données qu’elles contiennent, mais également la diffusion des capacités sociales d’analyse de ces données définissent une série de contraintes à leur usage social. Etudier les bdgal et leurs usages doit donc permettre une analyse conjointe des multiples représentations sociales de l’environnement en jeu dans les pays étudiés et des enjeux liés à l’accès à l’information environnementale et à son utilisation citoyenne (Waterton & Wayne 2004, Lavoux 2003). Le projet poursuit deux objectifs principaux :

1. Caractériser les formes actuelles de modélisation de l’environnement dans les bdgal. Le projet vise à établir un bilan préliminaire de la diversité actuelle des bases de données environnementales en accès libre dans les quatre territoires d’étude, à l’échelle nationale ou fédérale, et infra-régionale (analyse de quelques régions françaises, départements boliviens, provinces argentines et Etats brésiliens). Seront prises en compte dans l’étude les bases de données accessibles par internet, ainsi que les bases de données sur d’autres suports (cédéroms). Les principaux enjeux de cet objectif sont : établir une grille de lecture permettant de comparer les bdgal entre elles, repérer les nouvelles formes de constitution de bdgal (bases créées par crowdsourcing – Crampton 2009, Goodchild 2007,  observatoires de l’environnement gérés par des mouvements sociaux, bases relevant des expériences de « science citoyenne » - Irwin 1995), et comprendre les représentations qu’ont de l’environnement les différents auteurs des bases. Baguala a donc une ambition typologique et d’inventaire, étape essentielle avant l’étude des diverses formes de modélisation de l’environnement à l’œuvre dans les bdgal. On tentera particulièrement de répondre aux questions suivantes : les bdgal constituent-elles une forme radicalement nouvelle de modélisation de l’environnement, ou un simple prolongement de représentations anciennes (des cartes papier aux cartes interactives en ligne, quels sont les changements) ? Quelles caractéristiques émergentes peut-on identifier dans la façon dont ces bases sont conçues ? Que traduisent les bdgal de l’état des connaissances scientifiques sur le territoire et l’environnement ? Quels filtres établissent-elles entre les avancées scientifiques et les usagers, c'est-à-dire qu’incorporent-elles des corpus de connaissances existants, des débats scientifiques contemporains ?

 

2. Analyser le rôle de la diffusion de bdgal sur les pratiques de gestion de l’environnement et la construction sociale des questions environnementales. Par l’établissement des répertoires contemporains des usages des bdgal, Baguala tentera de comprendre plusieurs enjeux: l’identification des attentes et demandes des usagers permettra d’analyser les contraintes d’usage social des bdgal, c'est-à-dire les situations où la configuration technique des bases limite le potentiel d’action de ses usagers, soit par manque de données, soit parce que celles-ci sont inadaptées aux objectifs de ceux-ci. Ces contraintes varient selon les territoires et les contextes sociopolitiques, elles sont liées soit aux bases elles-mêmes –échelle, qualité, complétude des données- et/ou au capital social et technique des usagers. On tentera alors de comprendre quels sont les contextes géographiques et sociaux où les bdgal permettent de réduire les asymétries de pouvoir entre acteurs, ceux où elles les renforcent ; dans quels contextes elles favorisent un accroissement du contrôle social, ainsi que le dénoncent de nombreux auteurs (à propos des pratiques pastorales, Kull & Lauris 2009, à propos des systèmes d’information géographique et d’internet, Rose-Redwood 2006) ; pour quelles thématiques elles favorisent les possibilités de participation citoyenne, dans quelles situations elles permettent d’alimenter des débats ou conflits. On s’intéressera également à leur effet sur la hiérarchisation des thèmes environnementaux dans l’espace public selon les groupes sociaux qui y recourent, et en quoi elles peuvent favoriser des processus de hiérarchisation des actions publiques de conservation, en induisant des actions en faveurs de certains écosystèmes ou espèces au détriment d’autres. On s’intéressera enfin au rôle joué par la diffusion des bdgal dans les modes actuels de constitution des savoirs sur l’environnement : induisent-elles une modification du rôle des « experts » dans ce domaine, du rôle des institutions gouvernementales, favorisent-elles ou non l’émergence et la légitimation de contre-savoirs ?

 

Le choix d’étudier simultanément et de façon comparée les usages sociaux des bdgal dans un pays européen (la France) et des pays sud-américains (Argentine, Bolivie, Brésil) doit permettre en particulier de repérer une grande diversité de bases, du fait d’histoires institutionnelles fortement contrastées, d’identifier des modes divers de circulation de l’information environnementale (des formes les plus institutionnalisées aux plus informelles selon un gradient France-Brésil-Argentine-Bolivie), et surtout de  comparer les types d’usages en fonction des contextes sociaux et des enjeux territoriaux.

 

Etapes

            Le projet Baguala a une durée de 4 ans. Il est divisé en deux étapes de deux ans. La première est méthodologique et typologique, et consiste à bâtir le corpus de l’étude, établir les premières hypothèses et critères d’analyse (grilles de lecture et inventaire des bdgal existantes, typologies des usages, enquêtes exploratoires auprès de producteurs et d’usagers). La seconde est thématique, et consiste en trois analyses territorialement comparées de grands domaines d’usage des bdgal. Baguala se décline en sept tâches principales.

1. Elaboration d’une grille de description des bdgal. Le but de cette première tâche est de doter l’équipe de recherche d’outils d’analyse des bdgal, et au premier chef d’éléments permettant de les comparer entre elles. Cette tâche consistera à élaborer des critères de description portant sur les formes de modélisation de l’environnement (logiques de sélection des thèmes, origine des catégories environnementales utilisées, nature des données, types de représentations, …), les types de lectures et d’accès proposés (types d’articulation et de compatibilité entre données, entre bases, niveaux de synthèse de l’information, …), portée géographique et thématique (territoires concernés, dimensions environnementales traitées, …). L’élaboration de ces critères suivra une démarche collaborative inspirée de celle ayant donné forme au protocole ODD de description des modèles « multi-agents » (Grim & al. 2006).

2. Inventaire des bdgal par territoire. Un inventaire des bdgal disponibles aux échelles nationales ou fédérales et infra-nationale sera établi. Pour ce second échelon, seront sélectionnées quelques unités administratives par pays (par exemple, province de Buenos Aires pour l’Argentine, Etat du Rio Grande do Sul pour le Brésil).

3. Typologies des bdgal. Sur la base des tâches 1 et 2, plusieurs typologies des bdgal existantes sur les territoires d’études seront établies.

4. Caractérisation des répertoires d’usages des bases. A partir d’un protocole d’enquête commun aux différents territoires, les différents types d’usages de bdgal en cours seront repérés et décrits. L’objectif de cette tâche n’est pas de tendre à une liste exhaustive d’usagers, mais à décrire la diversité des usages existants.

5. Enquête auprès des producteurs de bdgal. Cette tâche a pour objectif de cerner les principaux enjeux de la création et la gestion de bdgal dans les zones d’études. Par le biais d’entretiens approfondis auprès d’un échantillon de producteurs de bdgal, on tentera d’identifier leur représentation des différents enjeux de diffusion d’information environnementale, leurs méthodes de travail et de modélisation de l’environnement, et d’esquisser les principales étapes de la formation de bdgal au cours des 10 dernières années.

6. Etudes thématiques. Cette tâche occupera les deux dernières années du projet, en incorporant les acquis méthodologiques et théoriques des 5 premières tâches. Elle consistera à étudier de façon approfondie la modélisation de l’environnement dans les bdgal et les effets de celles-ci sur les pratiques environnementales (les deux principaux objectifs du projet), à propos de trois grands thèmes : la conservation de la biodiversité et l’accès aux ressources ; les risques environnementaux ; la gestion de l’environnement urbain. Pour chaque thème, une équipe pluridisciplinaire spécialisée sur chacun de ces thèmes choisira des cas d’étude précis dans au moins deux des territoires de l’étude.

7. Valorisation. Chaque étape de deux ans sera clôturée par un colloque, le premier en Amérique du sud, le second en France.

 

Financement : Chaire d’Excellence « Environnement et Développement » (2009-2014), CNRS-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Laboratoire PRODIG.



  

   

 



Proyecto BAGUALA - Usos de las Bases de datos Geoambientales deUtilización y Acceso Libre en América del sur y Francia

 

Instituciones partes : Instituto Gino Germani de Ciencias Sociales, Facultad de Humanidades, Universidad de Buenos Aires ; Département de Géographie Université de Genève, Suisse ; Ministerio de Agricultura de Argentina; Laboratório de Geoprocessamento, Universidade Federal do Rio Grande do Sul, Brésil. 

Coordinador: Pierre Gautreau.

Duración : 2011-14

 

El proyecto Baguala tiene por objetivo analizar el impacto de la difusión de bases de datos geoambientales en acceso libre (bdgal) sobre las prácticas de gestión del medio ambiente y la construcción social de la cuestión ambiental en cuatre países, Argentina, Bolivia, Brasil y Francia. Se considera como bdgal toda base cuyo contenido trate del ambiente y el territorio, cuyos acceso y uso de los datos que contienen son libres. A nivel mundial, asistimos a un proceso de creación de bases de datos ambientales en acceso libre, ligado a tendencias convergentes: una creciente exigencia ciudadana de información en temas ambientales, y una difusión de herramientas que permiten manejar y analizar el contenido de estas bases. Las instituciones gubernamentales, principales productoras de bdgal, presentan su difusión como un vector clave de democratización y participación ciudadana en decisiones públicas sobre cuestiones ambientales. Carecemos aun de investigaciones de fondo sobre sobre este objeto de aparición reciente, a pesar de la multiplicación de iniciativas para crear bases. Se desconocen fundamentalmente las características globales de la información disponible en estas bases (naturaleza, cantidad, calidad y accesibilidad); los usos sociales de estas bases son aun mal descritos y caracterizados; sobre todo, desconocemos las consecuencias de estos usos sobre la modificación de prácticas concretas de gestión ambiental y las formas de construcción social de la cuestión ambiental.

            Baguala es un proyecto exploratorio cuya ambición es construir algunas hipótesis sobre las grandes tendancias contemporáneas de usos de estas bdgal, y sobre las consecuencias de estos usos. Asocia para ello enfoques geográficos (políticas de gestión en países del hemisferio sur, Rossi 2000 ; usos sociales de representaciones del espacio, Debarbieux & Lardon 2003, Lardon & al. 2001 ; implicancias del uso de la cartografía en línea en internet, Elwood 2009, Crampton 2003), sociológicos (sociología de los usos de herramientas de comunicación e información, Jouet 2000 ; de los movimientos sociales y conflictos ambientales, Merlinsky 2009, Alonso & Costa 2000), geomáticos y naturalistas, en un marco de investigación comparativa. Su característica es enfocarse hacia el estudio de usos no estrictamente institucionales de las bdgal, cuando la mayor parte de los estudios sobre estas cuestiones versa sobre problemas técnicos para elaborar bases, o sobre su uso dentro de instituciones (Noucher 2009, Roche 2003). El proyecto tendrá como principal meta identificar y caracterizar usuarios mal conocidos y a veces emergentes de estas bases (empresas, movimientos ciudadanois, grupos indígenas…). Se tomarán en cuenta los usos institucionales cuando involucran otros actores, como por ejemplo en los casos en que organismos ministeriales utilizan bases en acceso libre en el marco de procesos participativos de gestión ambiental.

Nuestra principal hipótesis metodológica es que  el estudio de las bdgal permite abordar de forma original algunos aspectos de los modos contemporáneos de construcción social de las cuestiones ambientales. Primero, porque son explícitamente presentadas por sus autores como fuentes de información cuyo objetivo es abrir posibilidades de reflexión y acción sobre el ambiente, sus implicancias sociales son clave. Después, porque la aparente facilidad de lectura de sus datos, posible gracias a su digitalización generalizada, podría hacer creer que son más facilmente apropiables por los ciudadanos que otras informaciones. Sabemos por ejemplo que la amplia difusión de representaciones espaciales del ambiente en el espacio público hace de éstas un soporte cada vez más frecuente de procesos participativos, (Debarbieux & Lardon 2003, Lardon & al. 2001). Es necesario hacer un balance sobre los sesgos que inducen estos datos en las formas en que los leen y se los apropian los usuarios de bases en acceso libre. Por último, las bdgal constituyen un observatorio privilegiado de las lógicas actuales de constitución de saberes sobre el ambiente: no son un soporte neutro de datos, pero sí un potente vector de difusión de modelos de pensamiento y de acción. Las críticas acerca de la ausencia de neutralidad de las representaciones cartográficas (Crampton & Krygier 2006, Harley 1989) aun no fueron sistematizadas para estos objetos. Estas bases albergan una doble representación del medio ambiente: la de los datos que contienen, y la ligada al modo de organización de los datos en la misma base. Constituyen por ende una forma original y compleja de modelización del ambiente, que refleja tanto los paradigmas científicos que originaron los datos que contienen, las capacidades técnicas y las posiciones políticas de los que las concibieron (UCGIS). El tipo de datos que contienen, pero igualmente la difusión en la sociedad de capacidades de análisis de estos datos, definen una serie de restricciones a su uso social. Estudiar las bdgal y sus usos permitirá llevar adelante un análisis conjunto de las múltiples representaciones sociales del ambiente que están en juego en los países estudiados, y de los problemas de acceso a la información ambiental y a su uso ciudadano (Waterton & Wayne 2004, Lavoux 2003). Los dos principales objetivos del proyecto son los siguientes :

1. Caracterizar las formas actuales de modelización del ambiente en las bdgal. Se establecerá un balance preliminar de la diversidad actual de bases de datos ambientales en acceso libre en los cuatro territorios estudiados, a escala nacional o federal, e infra-regional (algunas regiones francesas , departamentos bolivianos, provincias argentinas o Estados brasileros). Se incluyen en el estudio las bases de datos accesibles por internet, así como las bases sobre otros tipos de soportes (cd). Varios sub-objetivos pueden ser identificados: establecer una serie de criterios para comparar bdgal entre ellas, identificar las nuevas formas de constitución de bdgal (bases creadas por “crowdsourcing” - Crampton 2009, Goodchild 2007,  observatorios ciudadanos del ambiente gestionados por movimientos sociales, bases ligadas a experiencias de « ciencia ciudadana » - Irwin 1995) y entender las reprentaciones que tienen del ambiente los diversos productores de bases. Realizar tipologías e inventarios de bases será una etapa anterior al estudio de las diversas formas de modelización del ambiente dentro de las bdgal. Se intentará contestar en particular las preguntas siguientes: ¿constituyen las bdgal una forma radicalmente nueva de modelización del ambiente, o una simple prolongación de representaciones antiguas (por ejemplo, que cambios induce la evolución desde mapas de papel a mapas interactivos en línea)? ¿Qué características emergentes podemos identificar en las formas de concebir estas bases? ¿Qué parte de los conocimientos científicos sobre territorio y ambiente son “traducidos” en las bases? ¿Qué filtros establecen entre los avances científicos y los usuarios, y qué aspectos de los debates científicos contemporáneos incorporan las bases?

 

2. Analizar el papel de la difusión de bdgal sobre prácticas de gestión ambiental y construcción social de cuestiones ambientales. Estableciendo los repertorios contemporáneos de usos de las bdgal, Baguala intentará identificar la demanda o las expectativas de usuarios potenciales de estas bases, lo que permitirá definir cuáles son las restricciones actuales a su uso social, es decir las situaciones donde la configuración técnicas de las bases limita el potencial de acción de sus usuarios, o por falta de datos o porque éstos no corresponden a sus objetivos. Las restricciones varían según los territorios y los contextos sociopolíticos, están ligadas o a las bases mismas –escala, calidad, completud de los datos- y/o al capital social y técnico de los usuarios. Intentaremos entender cuáles son los contextos geográficos y sociales donde la bdgal permiten reducir las asimetrías de poder entre actores, y los contextos donde las refuerzan; en que contextos permiten un aumento del control social, tal como lo denuncian varios autores (a propósito de prácticas pastoriles, Kull & Lauris 2009, sobre sistema de información geográfica e internet, Rose-Redwood 2006); para qué temáticas favorecen las posibilidades de apropiación ciudadana, y en qué situaciones permiten alimentar debates o conflictos. Nos interesaremos también al efecto que tienen sobre la jerarquización de temas ambientales en el espacio público, y en qué medida pueden favorecer procesos de jerarquización de acciones públicas de conservación, induciendo acciones a favor de ciertos ecosistemas o especies en detrimento de otros. Nos interesaremos también al papel que juega la difusión de las bdgal sobre los modos actuales de constitución de saberes sobre el ambiente: ¿inducen una modificación del rol de los “expertos” en este campo, del papel de las instituciones gubernamentales, favorecen o no la emergencia y legitimación de contra-saberes?

La decisión de estudiar de forma simultánea y comparada los usos sociales de bdgal en un país europeo (Francia) y tres paises suramericanos (Argentina, Bolivia, Brasil) permitirá identificar una grán diversidad de bases, por las contrastadas historias institucionales de estos países, e identificar diversos modos de circulación de información ambiental, desde las formas más institucionalizadas a las más informales, y sobre todo comparar tipos de uso en función de contextos sociales y problemáticas territoriales.

 

Etapas

            El proyecto Baguala tiene una duración de 4 años. Se divide en dos etapas de dos años. La primera es una etapa metodológica y tipológica, y consiste en definir el corpus del estudio (los conjuntos de bases) y establecer las primeras hipótesis a partir de: criterios descriptivos e inventario de bdgal existentes, tipologías de usos, encuestas exploratorias con productores y usuarios. La segunda etapa es temática, y consiste en tres análisis territorialmente comparadas de grandes campos de uso de bdgal. La investigación se realizará mediante siete tareas principales:

 

1. Elaboración de criterios descriptivos de las bdgal. El propósito de esta tarea es brindar al equipo de la investigación herramientas de análisis de bdgal, y en primer término elementos que permitan compararlas entre ellas. Esta tarea consistirá en elaborar criterios descriptivos sobre las formas de modelización del ambiente (lógicas de selección de los temas, origen de las categorías ambientales utilizadas, naturaleza de los datos, tipos de representaciones, …), los tipos de lecturas y accesos propuestos (formas de articulación y compatibilización entre datos, entre bases, niveles de síntesis de la información, …), la amplitud geográfica y temática de las bases (territorios representados, dimensiones ambientales incorporadas, …). La elaboración de estos criterios se realizará de forma colaborativa, inspirándose en el método adoptado para crear el protocolo ODD de descripción de modelos “multi-agentes” (Grim & al. 2006).

2. Inventario de bdgal por territorio. Se llevará adelante un inventario de bdgal disponibles a escales nacionales o federales, e infra-nacionales. Para esta segunda categoría, se seleccionarán algunas unidades administrativas por país (por ejemplo, provincia de Buenos Aires para Argentina, Estado del Rio Grande do Sul para Brasil).

3. Tipología de bdgal. Basándose en las tareas 1 y 2, varias tipologías de las bdgal existentes en los territorios de estudio serán realizados.

4. Caracterización de los repertorios de uso de las bases. A partir de un protocolo común de encuestas para los diferentes territorios del estudio, los diferentes tipos de uso de las bdgal serán identificados y descritos. El objetivo de esta tarea no es tender hacia una lista exhaustiva de usuarios, pero describir la diversidad de usos existentes.

5. Encuesta con productores de bdgal. Esta tarea definirá mediante entrevistas con una muestra de productores de bdgal las principales implicancias y los problemas contemporáneos de creación y gestión de dichas bases: se intentará en particular identificar lo que está en juego en las diferentes formas de difusión de información ambiental, sus métodos de trabajo y de modelización del ambiente. Se intentará también esbozar las principales etapes de la –corta- historia de constitución de bases de datos ambientales en acceso libre en los 10 últimos años.

6. Estudios temáticos. Esta tarea ocupará los dos últimos años del proyecto, incorporando la producción metodológica y teórica de las cinco primeras tareas. Se estudiará de forma pormenorizada, en bases a casos identificados previamente, la modelización del ambiente en las bdgal y los efectos de ésta sobre las prácticas ambientales en tres campos temáticos: la conservación de la biodiversidad y el acceso a los recursos naturales; los riesgos ambientales; la gestión ambiental urbana. Para cada uno de estos temas, un equipo pluridisciplinario especializado en cada uno de estos temas elegirá estudios de caso precisos en al menos dos de los países estudiados.

7. Valorización de resultados. Cada etapa de dos años se cerrará con un coloquio, el primero organizado en América, el segundo en Francia.

 

Financiamiento : Cátedra « Ambiente y desarrollo » (2009-2014), Centro Nacional de Investigación Científica (CNRS) - Universidad Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Laboratorio PRODIG-UMR8586.

 

 

Dernière mise à jour : ( 08-04-2011 )
 
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